Festival International d’Orgue de Roquevaire dans l’église Saint-Vincent à Roquevaire (13).
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Dimanche 9 octobre – 16h30 – LA MAÎTRISE DES BOUCHES-du-RHONE
9 octobre 2022 / 16h30 – 18h30
Maîtrise des Bouches-du-Rhône, pôle d’art vocal – Chœur
Samuel Coquard – Direction
Jean-Michel BALESTER – Baryton
Emmanuel Arakelian – Orgue
PROGRAMME
Louis VIERNE (1870 1937)
Prélude de la première Symphonie en ré mineur
Francis POULENC (1899 – 1963)
Litanies à la Vierge noire de Rocamadour
Camille SAINT-SAËNS (1822 – 1890)
Ave Maria en La Majeur
César FRANCK (1835 – 1921)
Cantabile
Marc HENRIC (né en 1987)
Melior est sapientia
Gabriel FAURÉ (1845 – 1924)
Cantique de Jean Racine op. 11
Alexandre GUILMANT (1837 – 1911)
Final de premier sonate pour orgue
Gabriel FAURÉ (1845 – 1924)
REQUIEM opus 48
Introït & Kyrie
Offertoire
Sanctus
Pie Jesu
Agnus Dei
Libera me
In paradisum
MAÎTRISE DES BOUCHES-DU-RHÔNE
Chœur d’enfants et soliste :
Anthony Barakel • Yoann Barakel • Lenny Bardet • Safa Benlarbi • Oriane Bouchouareb • Luna Caixas • Clélia Cerutti • Zoé Chapron • Juliette Durand • Timéo Fernandez • Alyssia Frederic • Mélina Kerkour • Itzel Le Mignant • Alexandre Marinier • Joséphine Mirlocca • Yaël Petit Forestier • Anna Polacsek • Séverin Rigat
ASMARÃ
Chœur d’hommes :
Jean-Bernard Arbeit • Christophe De Deyne • Marc Henric • François Isserel • Daniel Marinelli • Matías Miceli • Dmytro Voronov
BIOGRAPHIES
Le Département des Bouches-du-Rhône, le Ministère de l’Éducation Nationale et le Ministère de la Culture ont souhaité en 1994 créer la Maîtrise des Bouches-du-Rhône, compte tenu de l’intérêt pédagogique et culturel que représente une telle formation vocale.
La Maîtrise répond à un projet éducatif solide et assure un enseignement artistique cohérent avec les directives ministérielles de l’Éducation Nationale. Elle est en résidence au Collège André Malraux (13ème arrondissement de Marseille), dans lequel les enfants de la Maîtrise suivent une scolarité sur le principe du mi-temps pédagogique, par une convention d’horaires aménagés. Ils alternent ainsi les répétitions de chœur, les cours de chant en individuel mais également les matières théoriques de formation musicale, analyse ou Histoire de la musique ainsi que la pratique hebdomadaire de la danse.
L’accès à cette formation artistique complète est proposé à tous les enfants du département. Sous l’impulsion de Samuel Coquard, son directeur nommé en 2002, la Maîtrise des Bouches-du-Rhône se transforme en un vrai pôle d’art vocal professionnel de haut niveau composé d’un dispositif vocal original réparti en un chœur préparatoire (classes de CE), un chœur probatoire (classes de CM), un chœur maîtrisien (collégiens) et un jeune chœur (lycéens et étudiants). En 2004, le chœur de chambre Asmarã est créé, composé de chanteurs adultes professionnels qui ouvriront ainsi le répertoire à la polyphonie en chœur mixte.
En décembre 2008, la Maîtrise a reçu le prix de Musique Pierre Barbizet par l’Académie des Arts, des Sciences et des Lettres de Marseille. Elle a enregistré en 2007 sous le label Solstice, un premier disque consacré à l’œuvre vocale sacrée de Jean Langlais, récompensé par 5 diapasons et 4 étoiles au Monde de la Musique et a sorti en octobre 2009 un second disque sur les œuvres profanes de Rachmaninov et Dvorak pour chœur et piano. Sous le label « parsiphonie », le Jeune Chœur enregistre en 2012 son premier disque dans un programme romantique allemand autour des Lieder und Gesänge de Gustav Mahler et en 2013 un nouveau répertoire de Noël à l’occasion du 100ème anniversaire de la naissance de Benjamin Britten avec le célèbre Ceremony of Carols pour chœur et harpe (Élodie Adler).
En 2022, la Maîtrise des Bouches-du-Rhône sort un nouvel enregistrement autour du Requiem de Fauré dans sa version pour orgue. L’accompagnent plusieurs œuvres écrites pour chœur d’enfants, comme l’Ave Maria de Saint-Saëns, les Litanies à la Vierge noire de Poulenc ou Melior est sapientia de Henric, présenté en création mondiale.
Aujourd’hui ancrée dans le paysage artistique professionnel, la Maîtrise des Bouches-du-Rhône est très sollicitée pour différentes formes musicales et artistiques de productions de très haut niveau. Elle participe ainsi aux productions lyriques des Opéras de Marseille (Louise de Charpentier, La Bohème de Puccini, Carmen de Bizet, Die Zauberflöte de Mozart, Tosca et Turandot de Puccini, la Gioconda de Ponchielli, Boris Goudounov de Moussorgski), à Avignon dans le Requiem de Mozart, à Vichy dans Die Zauberflöte, aux Chorégies d’Orange (Carmen sous la direction de Maestro Chung, La Bohème avec Roberto Alagna et Angela Georghiu, Carmina Burana sous la direction de Michel Plasson, la IXème symphonie de Beethoven avec l’Orchestre National de France sous la direction de Kurt Masur…) La Maîtrise est également invitée par les plus grands festivals, scènes musicales françaises et internationales comme le Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence, les festivals de Conques, Rocamadour, Roquevaire, Montpellier ou La Chaise-Dieu, Le Grand Théâtre de Provence, le Festival international de chœurs d’enfants en Vendée, le Théâtre de Maastricht etc.)
La Maîtrise a produit et créé en décembre 2015 à l’Odéon de Marseille l’opéra Douce et Barbe Bleue d’Isabelle Aboulker dans une mise en scène de Nadine Duffaut sous la direction de Samuel Coquard avec Marie-Ange Todorovitch, Philippe Ermelier, et Majda Boughanmi, enfant soliste de la Maîtrise. En 2017, La Maîtrise est invitée au Festival International d’Art Lyrique d’Aix en Provence dans une nouvelle production de Carmen avec Stéphanie d’Oustrac, dans une mise en scène de Dimitri Techrniakov.
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En 2018, elle interprète l’opéra de Benjamin Dupé sur un livret de Marie Desplechin, Du chœur à l’ouvrage au théâtre La Criée de Marseille et au Grand Théâtre de Provence. La même année, elle crée, en collaboration avec le Ballet National de Marseille et d’ICK, un spectacle en deux parties autour des Kindertotenlieder de Malher, donné en première mondiale à Maastricht et à l’Opéra de Marseille.
L’année 2019 voit la création d’un nouveau programme, Sur la route de Montserrat, proposant de redécouvrir des œuvres rares, parfois retrouvées et retranscrites pour l’occasion, de maîtres de chapelle des 17e et 18e siècles du Sud de la France et du Nord de l’Espagne. Un programme naturellement donné à l’occasion d’une grande tournée sur les lieux mêmes de sa composition (Marseille, Béziers, Barcelone, Montserrat etc.)
En 2020, la Maîtrise est invitée au Festival Russe du Théâtre Toursky pour un programme autour des œuvres de Rachmaninov et Dvořák. Elle participe également au ciné-concert du film Le Seigneur des Anneaux, en tournée dans toute la France. La même année, elle fait l’objet d’un film documentaire de Bruno Sevaistre, « Chante et deviens ! », diffusé sur France 3, qui explore le quotidien hors du commun de ses enfants chanteurs.
L’interruption des productions imposée par la pandémie mondiale du Covid-19 est l’occasion pour la Maîtrise de passer commande à trois compositeurs d’univers différents, Michaël Levinas, Bernat Vivancos et Marc Henric. Leurs œuvres seront créées très prochainement.
Invitée à se produire en direct en 2014 à l’occasion des Victoires de la musique Classique, la Maîtrise est un partenaire privilégié de l’émission Musiques en Fête, diffusée sur France 3 en direct des Chorégies d’Orange. Elle y intervient en 2014, 2016, 2018, 2020, 2021 et 2022 comme formation soliste ou pour accompagner les plus grands noms de la scène lyrique française.
Structure publique professionnelle de formation spécialisée sur la voix, la Maîtrise des Bouches-du-Rhône reçoit les aides des collectivités territoriales de la Ville de Marseille, de la Région Sud, du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, son partenaire principal, et depuis 2018 du Ministère de la Culture et de la Communication – Drac PACA. Elle bénéficie du soutien de la Sacem pour la création contemporaine.
Mystérieuse, souvent inexplicable, l’inspiration fascine en ce qu’elle transcende les êtres, faisant surgir du néant une œuvre pouvant toucher ou bouleverser. Pouvant même, parfois, changer une vie. Avant la grande idée, il est souvent une étincelle, quelques événements ou circonstances sans lesquelles rien n’aurait été possible. L’existence même de nos plus grands chefs-d’œuvre procède ainsi souvent du hasard, et le miracle de leur existence nous les rendent plus précieux encore.
Rien de prédisposait en effet Gabriel Fauré, le cadet d’une famille de six enfants, au parcours musical qui a été le sien. Durant son enfance à Foix, il fréquente la chapelle de l’École Normale du quartier de Montgauzy, dont son père est le directeur. Il y découvre le plain-chant et un instrument alors très répandu, l’harmonium. On décèle vite l’étonnante musicalité du jeune garçon qui, à l’âge de huit ans, sera envoyé en études à Paris dans un nouvel établissement, l’école Niedermeyer, spécialisé dans la formation des enfants maîtrisiens et la préparation aux fonctions de Maître de chapelle. Il y suivra, durant onze années, un enseignement particulièrement rigoureux qui forgera sa propre identité musicale, fréquentant sans jamais les faire siennes les esthétiques à la mode, du Romantisme à l’impressionnisme en passant par le néo-classicisme. En 1865, à l’occasion du concours de composition venant clôturer ses années d’étude, le jeune homme de dix-neuf ans proposera une œuvre sur l’admirable texte de Jean Racine. Une poésie française, alors que les règles du concours stipulaient bien l’obligation pour les élèves de travailler sur un texte en latin. Il faudra toute l’insistance de deux professeurs, dont un certain Camille Saint-Saëns, pour que Gabriel Fauré n’écope d’un « hors-sujet » et ne soit pas même déchiffré. À l’inverse, ce sera la consécration avec l’obtention du Prix d’excellence. Ainsi, le Cantique de Jean Racine op. 11, en renouant avec le style liturgique sobre et épuré de la tradition maîtrisienne, dévoilait déjà une grande part du langage fauréen, apaisé et lumineux. Le traitement admirable fait au texte de Jean Racine, l’équilibre des voix et l’émotion qui les traverse en font l’une des plus émouvantes pages chorales de musique sacrée.
Fauré se liera d’une amitié profonde et sincère avec Camille Saint-Saëns, son ancien professeur. Ce dernier, organiste à l’église de la Madeleine à Paris, compose occasionnellement pour la Maîtrise du lieu plusieurs pièces simples et charmantes dévolues au culte liturgique, tel l’Ave Maria en La Majeur pour deux voix égales d’enfants et orgue. Lorsqu’il sera nommé maître de chapelle de cette même église, en 1877, Fauré poursuit le travail de son maître et ami. Profondément marqué par le décès de son père, en juillet 1885, puis par celui de sa mère le 31 décembre 1887, le musicien écrit dans les premiers jours de 1888 une grande partie de son Requiem. Dès le 16 janvier, l’« Introït et Kyrie », le « Sanctus », le « Pie Jesu », l’ « Agnus Dei » et le « In paradisum » accompagnent la cérémonie d’obsèques d’un simple paroissien dont l’Histoire n’a pas retenu le nom. L’effectif instrumental est des plus modestes, bien éloigné de la version orchestrale voulue en 1900 par son éditeur, et le soliste enfant, Louis Aubert, est issu des rangs de la Maîtrise. Quatre ans après, l’œuvre trouve sa dimension définitive par l’ajout de l’« Offertoire » et du « Libera me », avec le concours d’un baryton soliste. Parce qu’il envisage la mort, suivant les propos de Fauré, comme « une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur d’au-delà plutôt que comme un passage douloureux », le Requiem est le reflet des principes du Christianisme, qui voit la mort comme la fin du séjour terrestre et le début de la vie éternelle. On retiendra d’ailleurs les différents passages confiés à un seul pupitre (les ténors pour l’« Introït » et l’ « Agnus Dei », les sopranos pour le « In paradisum ») qui, loin des épanchements habituels de l’époque, évoquent la modalité grégorienne et s’inscrivent dans la continuité d’une tradition musicale maîtrisienne plus que millénaire. Plus encore que ses mélodies bouleversantes ou ses harmonies respirant la sérénité, c’est bien ce message d’espoir et cette filiation qui a su toucher le monde entier.
C’est encore un deuil qui sera à l’origine des Litanies à la Vierge noire de Francis Poulenc, sa première pièce religieuse. Vivement ébranlé par le décès de son ami Pierre-Octave Ferroud, Poulenc éprouve le besoin de renouer avec une vie spirituelle dont il s’était éloigné plus jeune. Réfugié au monastère de Rocamadour, il se laisse impressionner par la paix qui émane de ce lieu hors du temps qu’il décrit en ces termes : « Précédée d’une cour, toute rose de lauriers en caisse, une bien modeste chapelle, construite à moitié dans le roc, abrite une statue miraculeuse de la Vierge sculptée, selon la tradition, dans un bois noir par saint Amadour, le petit Zachée de l’Évangile, qui dut grimper dans un arbre pour apercevoir le Christ. » Il commence la composition des Litanies le soir même et les achève en quelques jours. Artistiquement, ce sera un nouveau
départ dans le parcours de Poulenc. Ce musicien du Paris des années folles, membre du « Groupe des six » réunissant à ses côtés Germaine Tailleferre, Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger et Darius Milhaud, s’éloignera de la musique instrumentale, qui avait jusque-là sa préférence, au profit du chant choral. L’œuvre se veut, suivant les indications de la partition, « humble et fervente », « très douce et aérienne ». Cette sérénité se fonde sur des couleurs évoquant la musique ancienne, riche des quintes et mouvements conjoints de l’époque médiévale ou des mélismes proches du chant grégorien. Si l’orgue dévoile parfois des harmonies plus complexes et que le caractère se montre plus véhément et agité le temps de quelques mesures, les Litanies à la Vierge noire reflètent la candeur d’une Foi sincère et émouvante, parfaite évocation d’une prière adressée dans l’intimité d’un lieu sacré.
En 2021, répondant aux besoins d’un office pour sainte Geneviève et devant le peu de répertoire qui lui est dédié, Samuel Coquard m’a proposé d’écrire un motet de circonstance., Melior est sapientia, est accompagné à l’origine par un quatuor à cordes (ici présenté dans sa version pour orgue). Ce répons exhorte les valeurs de la sagesse : « la sagesse est meilleure que les armes des guerriers », paroles indispensables dans un monde traversé de violences et de guerres. Jouant volontiers de ruptures de tons et entretenant de longues résonnances dans un jeu harmonique subtil, l’œuvre se veut dans la grande tradition maîtrisienne qu’elle ambitionne de poursuivre. Ne se détachant jamais d’une atmosphère douce, spirituelle et sereine, le motet s’achève dans l’aigu, à la nuance pianissimo, avec les mots qui composent le titre, Melior est sapientia, alors que les notes s’arrêtent à tour de rôle, ne gardant plus que l’essentiel…
Réuni et créé par Samuel Coquard en 2004, ce chœur de chambre composé de 12 chanteurs lyriques professionnels a pour vocation première d’interpréter le répertoire pour chœur de chambre à cappella ou avec accompagnement d’instruments seuls.
L’objectif de ce chœur est d’explorer les œuvres telles qu’elles ont été pensées et écrites et d’en donner la plus proche interprétation d’origine. Ainsi, Asmarã se donne l’ambition de faire découvrir au public le riche répertoire a cappella de la musique sacrée et profane de la renaissance à nos jours et de susciter la création d’œuvres nouvelles, créant ainsi une nouvelle dynamique dans l’art vocal français.
Promu pour la première au Festival International d’orgue de Roquevaire en Octobre 2004 autour d’un programme français de musique sacrée avec orgue en l’honneur de Pierre Cochereau, il se verra invité ensuite par de nombreux festivals.
Ainsi, le chœur Asmarã s’est très vite fait remarquer par les producteurs et organisateurs de festivals et c’est en juillet 2005 qu’on le retrouve dans un programme romantique allemand, « Le voyage initiatique » de Schubert à Brahms lors du festival des Nuits d’été d’Aix en Provence et au festival de Musiques dans les vignes soutenu par France Télécom.
Le chœur de chambre prendra cette même année le nom d’Asmarã en souvenir de la dernière œuvre pour chœur mixte composé par Jean Louis Florentz mais aussi au symbole du chant de l’âme et de son ouverture sur la Méditerranée et sur l’Afrique.
Asmarã est invité pour la première fois en septembre 2006 à l’Opéra d’Avignon au côté des enfants de la Maîtrise des Bouches-du-Rhône pour interpréter le Requiem de Mozart avec l’orchestre d’Avignon-Alpes-Provence sous la direction de Michel Piquemal. Invité par le Conseil général des Bouches-du-Rhône, le chœur de chambre fait une tournée en décembre 2006 pour les chants de noëls où ils interprèteront des œuvres de Bach, Mendelssohn, Barber, Taverner et Britten. La presse soulignera les qualités de justesse et de grande sensibilité musicale qui fait les marques essentielles de ce chœur.
Le chœur est invité pour la première fois en juillet 2008 aux Chorégies d’Orange pour interpréter aux côtés des enfants de la Maîtrise des Bouches-du-Rhône, le célèbre Requiem de Fauré qui remporta un très vif succès salué par la presse. En 2008, il redonne le Voyage initiatique consacré à Schubert et Brahms au Théâtre du jeu de Paume à Aix-en Provence, Montpellier et Marseille.
L’année 2009, le chœur d’hommes chante aux côtés des enfants de la Maîtrise et de Barbara Hendricks pour le grand concert de Noël au Grand Théâtre de Provence à Aix-en-Provence. Asmarâ crée la Petite messe solennelle de Rossini pour le festival de Vendée le 12 juin.2010. Le Jour de l’an 2011, Marseille Concerts relance les concerts du nouvel an au Gymnase, tradition à Marseille et propose au Chœur Asmara d’interpréter les Valses viennoises de Strauss. 2012, Marseille Concerts invite pour la deuxième fois Asmara, au Gymnase, dans la Petite Messe Solennelle de Rossini, après le succès remporté avec Strauss. Ils la reprennent cet été aux 41èmes Chorégies d’Orange le 20 et 21 Juillet 2012 pour l’interpréter dans sa version originale.
Après des études de piano et de chant avec Paul Rodier au sein du Collège Notre-Dame, Samuel Coquard se tourne vers l’orgue dans la classe de Luc Antonini au Conservatoire à Rayonnement Régional de Montpellier et suit en parallèle des études universitaires de musicologie.
En décembre 1999, à l’âge de vingt-trois ans, il est nommé Chef de chœur de la Maîtrise de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, plus jeune chef à être nommé à ce poste aux côtés de Nicole Corti.
En septembre 2002, Samuel Coquard devient Directeur musical et artistique, responsable pédagogique de la Maîtrise des Bouches-du-Rhône, dont il dirige les chœurs d’enfants, le jeune chœur et le chœur de chambre Asmara qu’il a fondé en 2004.
La Maîtrise se développe alors et devient sous son impulsion une structure reconnue et spécialisée à laquelle il donnera le nom de Pôle d’art vocal. A la tête de la Maîtrise, Samuel Coquard collabore avec les opéras de Marseille et d’Avignon, Festival d’Art Lyrique d’Aix en Provence, les Chorégies d’Orange, Le Festival de Pâques. Il est également invité sur les grandes scènes nationales et internationales comme les Chorégies d’Orange où il a dirigé en juillet 2012 la « Petite Messe solennelle » de Rossini. Il participe régulièrement aux Festivals de musique de la Chaise Dieu, de Conques, de Roquevaire, de Vendée. Il a par ailleurs dirigé l’ouverture du Festival d’Art Lyrique d’Aix en Provence en 2008 et en Juin 2017.
Il dirigera un concert a cappella et Bach au sein de l’Abbaye de Silvacane en Prélude au Festival d’Art Lyrique pour Aix en juin. Pour Marseille-Concerts au théâtre du Gymnase, Samuel Coquard a dirigé les concerts du Nouvel an, en 2011 avec les «Valses de Vienne» de Johann Strauss et en 2012 avec la « « Petite Messe Solennelle » de Rossini, qu’il reprendra en 2018 au festival des Musicales du Lubéron dans les carrières des Taillades.
Le Directeur de l’Opéra de Marseille lui confiera la création de l’Opéra contemporain « Douce et Barbe Bleue » d’Isabelle Aboulker mis en scène par Nadine Duffaut qu’il dirigera au Théâtre de l’Odéon en décembre 2015.
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Sous le label Solstice, il a enregistré avec la Maîtrise, un premier disque consacré à l’œuvre vocale sacrée de Jean Langlais, puis en 2009, un nouveau disque consacré cette fois-ci aux œuvres pour chœur et piano de Dvorak, Rachmaninov et Rheinberger. En 2011, sous le label Parsiphonie sort un nouveau disque où il dirige cette fois le Jeune Chœur et Nina Uhari au piano dans les Lieder und Gesänge de Malher et les Duetti für Chor de Mendelssohn. 2013, Samuel Coquard enregistre avec la Maîtrise un nouveau disque en l’honneur du 100ème anniversaire de Benjamin Britten, regroupant des œuvres pour chœur et harpe de Kodaly, Holst et John Thomas avec Elodie Adler à la harpe. La richesse d’expression artistique du pôle d’art vocal lui a donc permis d’approfondir le répertoire baroque allemand et italien, le romantisme slave et français mais Samuel Coquard s’intéresse également aux œuvres méconnues du grand public ainsi qu’à la musique contemporaine de Iannis Xénakis, Régis Campo, Carol Robinson, Jean-Pierre Leguay, François Rossé et Edith Canat de Chizy, Florent Gauthier, Zad Moultaka ou encore Christian Roque, auxquels il a commandé des œuvres.
Sa direction majestueuse, précise et puissante, son enseignement à la fois sobre et exigeant, rigoureux, terriblement efficaces mais doublés de qualités humaines rares ont été reconnus et récompensés.
Le disque consacré à Jean Langlais a obtenu les plus belles récompenses du disque : 5 Diapasons et 4 étoiles dans Le Monde de la Musique. Samuel Coquard a reçu le prix de Musique Pierre Barbizet, le 12 décembre 2008, par l’Académie des Arts, des Sciences et des Lettres de Marseille.
En 2019, et parallèlement à ses activités de direction au sein de la Maîtrise des Bouches-du-Rhône, Samuel Coquard se voit nommé Chef de chœur invité à l’Opéra de Pékin NCPA. On lui confie la direction des chœurs pour deux productions d’opéras français, Les Pêcheurs de Perles de Georges Bizet et Les Contes d’Hoffman de Jacques Offenbach et assistera Pinchas Steinberg et Donato Renzetti à la direction d’orchestre.
En 2020, il se tourne vers la direction d’œuvres contemporaines et passe commande à trois compositeurs : Marc Henric, Bernat Vivancos et Michaël Levinas.
France 3 et Mars production lui consacreront un documentaire retraçant l’engagement de son travail auprès des enfants de la Maîtrise et retraceront sa carrière tournée vers la transmission qui est au centre de sa vie et de sa carrière de musicien et de chef.
Il débute sa formation dans sa ville natale, Sète, au Conservatoire Municipal dans les classes d’art dramatique, formation musicale, violoncelle et chant dans la classe de Françoise Garner (de l’Opéra de Paris). Il commencera sa carrière à 18 en chantant Les Vêpres solennelles d’un Confesseur de Mozart accompagné par les solistes de Moscou. Rapidement il est invité au Théâtre Sébastopol de Lille dans la Chauve-Souris de Strauss, puis par Costa pour des croisières lyriques aux cotés de Gines Sirrera, Françoise Garner , Elène Golgévit. Accompagné par
Michèle Voisinet de l’Opéra de Paris. Il rentre au centre
d’Etude Musicale Supérieures de Toulouse et obtient son diplôme. Il sera engagé comme chef de chœur des écoles militaires de Montpellier (EAI et ECAT) durant 7 années. Passionné de technique vocale il se forme
auprès de grands Maîtres du chant : Gabriel Bacquier, Luigi Roni, Jean-Christophe Benoit, Guy Chauvet, le phoniatre Benoît Amy-de-la Bretèque, et actuellement avec Christian Papis au Conservatoire Montserrat Caballe de Perpignan. Fort de cet expérience il mène de front une carrière de chanteur en s’orientant vers le répertoire de Baryton : Candide de Bernstein à l’Opéra de Montpellier sous la direction de Patrick Souillot et en tournée, création de Jaques Filleul avec les petits chanteurs de la primatiale St Jean de Lyon sous la direction de Jean-François Duchamps, avec qui il donnera une série de Messie de Haendel à la Crypte de Fourvière puis ensuite des séries de Carmina Burana, Messe en sol de Schubert, Messa diGloria de Puccini, il est invité à l’étranger pour série de Récital à l’Ile Maurice au Conservatoire où il donnera plusieurs Masters Class et Dirigera le Magnificat de Bach, le Stabat Mater de Pergolèse, la Missa Criolla de Ramirez. Parallèlement il est resté 20 ans responsable de la médiation culturelle et du développement des public et conférencier pour l’opéra Orchestre National de Montpellier où il travaille avec les plus grands interprètes : Roberto Alagna, Ricardo Muti, Gerard Depardieu, William Christie, Rolando Villazon, Jérôme Savary, Armin Jordan René Koering. Fort de cette expérience il est invité comme Baryton pour défendre le répertoire de son compatriote Sétois Georges Brassens dans une tournée en France aux côtés de Nelson Monfort où il interprète entre-autre la prière sur le texte de Francis Jammes : Les folies bergères, Nice, Perpignan, Pézenas, Hyères, Deauville Enghien, Ce jusqu’en 2021 pour terminer cette tournée à Bobino . Il vient récemment de s’illustrer comme Baryton solo dans les Carmina Burana avec les percussions du de Barcelone puis comme Baryton solo pour la Messa di Gloria et le Motet à Saint Paul de Puccini ainsi qu’un récital de mélodies de Camille Saint Saëns. Il partagera prochainement un programme en duo avec la soprano Lauranne Oliva ainsi qu’un autre programme aux côtés de la Mezzo Valentine Lemercier. Depuis 2019 il est accompagné dans plusieurs concerts par la pianiste Emilie Benterfa. Cette connivence musicale les a conduits naturellement à imaginer un programme de Récital autour des grands compositeurs du XIX siècle français et italiens.
Originaire d’Avignon, Emmanuel Arakélian se passionne très jeune pour les claviers anciens et modernes. Formé d’abord au Conservatoire National de Région de Toulon puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, il y étudie parallèlement l’orgue, le clavecin, la basse continue et la musique de chambre auprès de personnalités marquantes telles que Pascal Marsault, Olivier Latry, Michel Bouvard, Olivier Baumont et Blandine Rannou. Soutenu tout au long de ses études par la Fondation
de France, le Fonds Tarazzi et la Fondation Meyer, Emmanuel Arakélian s’est peu à peu imposé comme l’un des meneurs de sa génération, il remporte en 2015 le second prix d’interprétation au Grand Prix Johann Sebastian Bach de Lausanne, puis, en 2018 le deuxième prix et le prix du public au concours d’orgue Lens/Béthune.
A l’aise aussi bien à l’orgue qu’au clavecin, son éclectisme et son attrait pour les instruments historiques l’amènent à se produire très régulièrement en soliste dans de nombreux festivals renommés, en France mais aussi à l’étranger. Citons la saison musicale de Radio-France, le Festival d’orgue de Roquevaire, le Festival International des Grandes-Orgues de Chartres, la Fondation Royaumont, le Festival de Saintes mais aussi au festival Bach de Lausanne (Suisse), au Mozartfest de Würzburg (Allemagne), au festival de musique ancienne d’Utrecht (Pays-Bas), ainsi qu’en Espagne, en Italie, en République Tchèque et au Canada. Jouant avec le même intérêt le répertoire de son temps, les compositeurs comme Vincent Paulet, Valery Aubertin, Edith Canat-Chizy, Thierry Escaich ou encore Bernard Foccroulle figurent fréquemment aux programmes de ses concerts.
Titulaire du légendaire grand-orgue de la Basilique du Couvent Royal de Saint-Maximin la Sainte-Baume, il s’engage activement à continuer de faire rayonner le chef-d’œuvre du facteur d’orgue Jean-Esprit Isnard construit entre 1772 et 1774. Il crée, en partenariat avec la municipalité, le festival d’été « Harmonies d’orgue » ainsi que la « renaissance de l’académie de Saint Maximin » dont il est le directeur artistique.
Chambriste passionné et continuiste apprécié, il se produit régulièrement au sein de l’ensemble « Les Ambassadeurs-La Grande Ecurie » sous la direction d’Alexis Kossenko, avec le « Concert d’Astrée » dirigé par Emmanuelle Haïm ou bien plus récemment avec la maitrise des Bouches du Rhône, pole vocal dirigé par Samuel Coquard.
En novembre 2016, il devient le septième “Young Artist in Residence” de la Cathédrale de la Nouvelle-Orléans (Louisiane), l’amenant durant près de six mois à se produire régulièrement sur quelques-unes des grandes scènes du continent nord-américain. En soliste, à l’orgue ou au clavecin, avec chœur ou bien en collaboration avec le “Louisiana Philharmonic Orchestra” sous la direction du chef Carlos Miguel Prieto.
Particulièrement attaché à la transmission ainsi qu’au rayonnement de la musique dans sa région d’origine, Emmanuel Arakélian est depuis septembre 2019 professeur d’orgue au Conservatoire à Rayonnement Régional
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